Définition
« C’est une pratique destinée à favoriser un état d’équilibre et de bien-être physique, mental et social. Elle propose différentes techniques qui utilisent de façon heuristique la réactivité des muscles aux stress » ; elle envisage la relation « corps / mental / émotions / histoire de la personne » de manière intégrative.
Elle correspond à un ensemble de techniques manuelles développées à l’origine par des chiropraticiens américains ; ces derniers ont travaillé à partir de la gymnastique médicale et de la physiothérapie pratiquées depuis le début du 19e siècle en Suède (source : https://www.kinesiology.com/kinesiology.php ).
La kinésiologie n’est pas une médecine alternative
Elle pourrait s’inscrire dans ce que l’OMS qualifie de « prévention primaire de la santé ».
Elle n’est pas aujourd’hui une technique réglementée par l’Etat français (non inscrite au RNCP Répertoire National de la Certification Professionnelle).
La formation en kinésiologie ne dispose pas à proprement parler d’un code INSEE – NSF (Nomenclature des Spécialités de Formation) mais pourrait être classée dans le groupe des spécialités : 410 ou 413.
La kinésiologie concerne des pratiques « non conventionnelles » du domaine du « mieux-être / bien-être » ; elle ne remplace en aucun cas le suivi par le monde médical.
Les kinésiologues sont en général référencés par l’INSEE avec le NAF 8690F qui correspond aux « Activités de santé non classées ailleurs ».
La kinésiologie est répertoriée dans l’arborescence principale du Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois (ROME) de « France Travail » en « Services à la personne et à la collectivité / Accompagnement de la personne / Intervenant – Intervenante en kinésiologie ».
La kinésiologie se pratique uniquement en présentiel et jamais à distance.
Origines lointaines
Le thérapeute suédois, gymnaste médical C. A. Georgii, professeur au Royal Gymnastic Central Institute GCI à Stockholm, a créé, vers 1854, le terme « Kinesiology » à partir du mot suédois « Rörelselära » (science du mouvement).
Cette technique consistait en près de 2000 mouvements physiques et 50 types différents de pratiques de massothérapie.
Le tout premier test musculaire manuel, encore documenté, a été réalisé par le gymnaste médical suédois et kinésithérapeute H. Kellgren.
En 1888, un examen musculaire manuel a été introduit aux États-Unis par des physiothérapeutes, gymnastes médicaux suédois à Boston.
Nils Posse, gymnaste médical et physiothérapeute formé en Suède a écrit le tout premier livre, en 1894, avec le mot « Kinesiology » dans le titre de son livre « The Special Kinesiology Of Educational Gymnastics ».
C’est en 1895 qu’est née la chiropratique avec D. D. Palmer.
A partir de 1912, les tests musculaires manuels ont été approfondis et développés par des physiothérapeutes et chiropraticiens américains : R.W. Lovett (1912 ; test musculaire de tonicité), Terence Bennett (1920 ; toucher de certains points réflexes de la tête associés à des organes), Frank Chapman (1930 ; stimulation de points réflexes de la circulation lymphatique avec effets sur les organes), Henry et Florence Kendall (1949 ; test musculaire de précision, système de bio-feedback corporel neuro musculaire).
(sources multiples dont https://www.kinesiology.com/kinesiology.php et wikipedia )
Histoire récente
A partir de 1960, l’orientation sportive/gymnique ci-dessus va évoluer vers la « kinésiologie appliquée » (Applied Kinesiology).
Elle va se développer avec Georges. J. Goodheart (qui met en évidence la relation entre méridiens d’acupressure et organes) et A. G. Beardall à l’ICAK (International College of Applied Kinesiology).
John F. Thie (1973), élève de Georges. J. Goodheart, construit un système (Touch For Health) qui met en relation : méridiens, muscles et points réflexes (lymphatiques et vasculaires).
La « kinésiologie énergétique, structurelle et émotionnelle » (Energy Kinesiology) va se construire de son coté et se décliner, partout dans le monde, avec de nombreux systèmes autour de l’émotionnel et de la gestion du stress (D. Whiteside, G. Stockes, J. Diamond, P. Dennison, J. Barton, A. Verity, W. Topping, B. Dewe, R. Utt, etc).
Plusieurs techniques vont naître, en particulier en France, à partir des années 1990.
Ce sont la Kinésiologie Harmonique, l’Adaptogénèse, la Kinésiologie Périnatale, etc
Les créateurs d’origine (dont G. J. Goodheart, John F. Thie, P. Dennison)
Le kinésiologue n’établit aucun diagnostic médical
Il ne prescrit pas, ne traite pas, ne demande jamais de suspendre un traitement.
Il apporte un complément éventuel aux professionnels de santé dans le domaine de la gestion du stress et des émotions.
La kinésiologie au Québec
Elle a une autre définition, un autre champ d’action au Québec.
La Fédération des Kinésiologues du Québec (FKQ) donne cette définition : « Le kinésiologue est le professionnel de la santé expert du mouvement humain, qui utilise l’activité physique et motrice à des fins de prévention, de traitement et de performance ».
Merci de consulter la page relative aux codes de déontologie des syndicats SNK et SKPF.